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L'histoire des marques : Squier - Pratique

Publié par le
02/10/2006
18157 vues

Vous êtes sans doutes nombreux, guitaristes débutants ou fauchés (voir les deux en même temps), à avoir craqué pour cette « sous-marque » de Fender. La masse hautement qualifiée et très proche de l’omniscience qui traîne sur les forums démolit avec un zèle non retenu les squier, parce qu’elles ne sont que de pâles imitations de la grande référence susnommée, parce qu’elles sont accessibles et répandues chez les vulgaires amateurs débutants en mal de repères, ou tout simplement parce qu’elles n’ont pas d’histoire … Sur ce dernier point, j’aimerai te donner à toi, possesseur de ce si joli bout de bois bon marché, quelques arguments à ressortir, juste au cas où.



En vérité, cette marque à une histoire, une histoire simple, certes, mais une histoire qui m’a permis d’acquérir un pure respect pour ce logo. Tout a commencé dans le Michigan, à Battle Creek. Ce nom vous dira peut-être quelque chose, puisque c’est aussi le lieu où ont été inventé les fameux corn flakes, et où habitait M. Kellogg himself (certes, l’intérêt musical de cette information est minime, mais tout de même, sans Corn Flakes, y’aurait jamais eu de Frosties, ha !). Dans la décennie suivant 1860, un immigrant anglais du nom de Jerome Bonapart Squier (le pauvre) s’installe dans la petite ville et y démarre une petite activité d’agriculteur et de cordonnier. Malgré ce deux activités passionnantes et au combien complémentaires, Squier s’ennuie, et décide donc d’apprendre tout seul à fabriquer des violons. Il se révèle plutôt doué pour cette activité, tant et si bien qu’il fini par partir pour Boston où il continuera à fabriquer de magnifiques instruments avec son fils adoptif (qui sera aussi son apprenti) Victor Caroll Squier (notez qu'on a vraiment pas de chance avec les patronymes, dans cette famille). Les violons de Jérôme Bonapart Squier sont aujourd’hui des pièces de collection de très haute valeur, vous voila prévenus : si un violoniste vous sort qu’il a un squier, ne le prenez pas pour un débutant fauché, vous risquez de le vexer.

Le fils Squier va acquérir beaucoup d’expérience aux côtés de son père mais en 1890, il ne résiste pas à l’appel des Corn Flakes et retourne à Battle Creek où il démarrera une activité de production de cordes. La encore, ça fonctionne pas mal, tant et si bien qu’en 1927 il ouvre ne nouvelle usine pour y fabriquer encore et toujours des cordes mais aussi des violons, des banjos et … des guitares. Cette activité perdurera sans faiblesses jusqu’en 1965, l’année où C.B.S rachète Fender qui rachète Squier (darwinisme économique ?). 

 

L’usine originale de Battle Creek sera fermée en 1972 par C.B.S. A partir de 1982, Fender utilise la marque Squier comme nom de "série", placé sous son logo, pour fabriquer des guitares japonaises moins chères et répondre à la concurrence de Tokai Guitars. Le logo Fender en lui-même disparaître très rapidement pour laisser place au gros logo Squier signant ainsi la résurrection de la marque en tant que telle.

Les Squier japonaises entre 82 et 84 sont très appréciées et reconnues pour leur qualité quasi équivalente au reste de la production Fender de l’époque. Squier produit aujourd’hui encore des modèles ‘low-cost’ de la gamme Fender et des guitares exclusives. Si cette marque est terriblement savatée, surtout à cause de son image, je garde en mémoire les mots d’un vieux vendeur vendéen ventripotent, joueur de guitare confirmé et véritable encyclopédie sur pieds, qui me disait que selon lui « la principale différence entre une Squier et une Fender, c’est le prix… ».

3 Commentaires

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5 notes
Notes pour L'histoire des marques : Squier | Sweepyto : 4/5 sur 5 notes
#3
11/10/2014 18:29:56
Bjr j'ai beaucoup apprecié cet article. Je possede une Squier stratocaster de la série Classic Vibe 60's Red apple candy je suis tres content de cet achat 305€ Neuve c'est le meilleur rapport qualité prix a mon avis je joue sur un vielle ampli Fender mustang 1.v2 ou un Marchall Valvestate s80 8240 Stéréophonique j'ai également une Epiphone SG 62 une ibanez art 200 mais c'est la squier qui me donne le plus de plaisir sa jouabilitée est sans équivoque pour moi la meilleur de mes guitares certe aucune ne dépassent les 600€ mais apres tout n'est ce pas le guitariste qui fais de la guitare un instrument sublime et non l inverse certe j'aimerais beaucoup pouvoir m'offrir une Fender Stratocaster ou une Gibson Les Paul ou une SG Mais bon je ne vis pas de ma music c'est un hobit depuis pas mal de temps et sa le resera j'ai 43ans trop vieux pour commencer a faire de la scene lol bonne soirée a tous
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#2
09/06/2014 10:26:33

Je possède une squier strat, de la série vintage modified, black mapple... je doit dire que c'est l'une des meilleures guitares que j'ai eu, quelques petits réglages comme la courbure du manche et le chevalet ont dû s'avérer nécessaire, mais mis à part ça elle n'a aucun défaut et sonne d'enfer !!! C'est un "joli bout de bois bon marché"

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#1
09/02/2013 21:02:56

Et ben dis donc! Je ne voit plus les Squier du meme oeil, bien que je savai deja que ce n'etait pas des guitares de begginners en manque de reference. Super article, un pur concentré d'infos (ca change de ceux qu'on trouve ailleurs qui font 3 pages)

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